Histoire de Blodelsheim
Les conscrits : une vraie tradition Blodelsheimoise !
En France, le recrutement des soldats se fait par tirage au sort à partir de 1818, et le résultat décide du devenir des jeunes hommes sur plusieurs années. L’Alsace fortement attachée à ses traditions a su maintenir cette coutume conscriptionnelle qui donne lieu à tout un folklore dépassant largement un système de recrutement militaire pour s’inscrire dans le civil. Les fêtes se déroulent selon des rites préétablis qui se développent dès la moitié du XIXe siècle. Ces festivités liées à la conscription finissent par s’intégrer au cycle annuel de la vie de la communauté.
La conscription est empreint d’un rituel profane spécifiquement masculin, s’inscrivant dans un rite de passage marquant le moment où un jeune homme passe de l’enfance à l’âge adulte. En effet, un homme ne pouvait ni se marier ni commencer sa vie professionnelle avant d’avoir franchi cette étape décisive de sa vie d’homme.
Avant la cérémonie publique, l’année de leur vingt ans, les jeunes gens forment la classe des conscrits et se transforment en un véritable comité des fêtes de la commune. Ils sont durant toute une année les organisateurs des fêtes dans leur village. À ces occasions, ils défilent, agitant leur drapeau inscrit du nom de leur classe, puis collectent de la nourriture, de l’argent, de la boisson qu’ils consommeront lors de banquets abondamment arrosés d’alcool.
Source : openedition.org
Et après la guerre 1870-1871 où l'Alsace fut annexée par l'Allemagne ?
Même si au début de l’annexion, cette tradition marque le pas dans ces fêtes de conscriptions, celles-ci vont rapidement reprendre, teintées d’une forte identité régionale et d’un esprit frondeur face au traumatisme de l’attachement forcé à l’Empire allemand.
A Blodelsheim cette tradition fut de tout temps très vivace, au XIXe et XXe siècle on trouve trace de cette tradition à travers de nombreuses photos de classes. La première dans les archives de Émile Decker est celle de la classe 1902-1922.
Voici les photos issues des archives d'Émile Decker † qu'il a pour la plupart légendées, ce sont en même temps des témoignages qui nous montrent la conscription qui eut lieu à Ensisheim entre les deux guerres mondiales.




























