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Des familles illustres disparues qui furent très influentes jadis :
les familles Wegbecher

Famille Wegbecher : voici un extrait du mémoire que consacra Émile Decker à cette illustre famille.

Cette famille fut originaire de Éguisheim et prit souche à Blodelsheim en 1665 soit quelques années après la Guerre de 30 ans (1618-1648).

Ils construisirent les maisons à colombages situées à l'ouest du carrefour de la mairie, la résidence du Rhin actuelle en 1752 dont voici l'escalier ci-dessous et la maison dite de l'hôpital ainsi gardée en mémoire en 1733 d'après une brique avec datation.

Plusieurs générations "Wegbecher" se succédèrent. Ils possédèrent de nombreuses terres, furent prévôts et eurent donc une énorme influence à Blodelsheim.
Dans les années 1730 ils firent remettre en état l'église.
Les Wegbecher attisèrent jalousie et critiques et cabales...

Entre 1752 et 1760 une véritable guerre des clans éclata à Blodelsheim. Jean-Jacques Wegbecher, prévôt fut destitué puis à nouveau réhabilité.

Voici une photo de cette brique.

En 1793, lors de la période révolutionnaire, nouvelle affaire Wegbecher.

Autres extraits des nombreux documents conservés par Émile Decker.

 

Arrive l’époque de 1789, la révolution française avec ces grands bouleversements.

Deux frères Wegbecher encore inculpés puis relâchés !

 

Le maire remplacera le prévôt, un conseil municipal est instauré qui dirigera les affaires communales.

En 1788, un nouveau conseil municipal est mis en place. Le 1er juin eu lieu une réunion de la nouvel assemblé communal dans laquelle figurait toujours un

« WEGBECHER »

( ce qui est enregistré dans le registre des P. V. du Conseil Municipal de Blodelsheim ).

 

 Les <<  WEGBECHER >> famille aisée sont toujours propriétaires dans la localité. Mais la jalousie et la haine persistante devait survivre au procès du milieu du siècle.

 

Année 1793, les citoyens François Antoine âgé de 72 ans et François Joseph âgé de 56 ans, deux frères WEGBECHER, domiciliés à Blodelsheim sont mis en arrestation à Neuf Brisach le 23 Brumaire An 2. ( 13 novembre 1793 )

 

Suite aux ordres des représentants du peuple envoyés aux armées du Rhin, le tribunal criminel du département du haut Rhin a ordonné l’arrestation à la maison de Neuf Brisach les dénommés « WEGBECHER » frères, ci-devant gardes du Corps du Roi, retirés à Blodelsheim, et a apposé le scellé sur leurs papiers. Un second ordre du Représentant HERAULT est de transférer les dits WEGBECHER dans la maison de justice du tribunal et de lever le scellé sur leurs papiers, le tout en date du 23 Brumaire An 2.

 

Les frères WEGBECHER ont subit l’interrogatoire mené par l’accusateur public THANUBERGER. Considérant qu’il ne résulte d’autres motifs de suspicion contre les deux frères, que celui de leur ancienne place de «  Garde du Corps du Roi » et qu’il est dangereux de laisser pareils individus dans le voisinage de l’ennemi, de la frontière franco-allemande.

 

Le tribunal criminel, jugeant révolutionnairement ordonne que les deux frères seront mis en arrestation jusqu’à la Paix, dans une maison désignée à cet effet dans le département.

 

Ordonnant en outre  que la somme de 210 livres en numéraire, déposé au greffe sera remise au receveur de l’enregistrement. Lequel comptera pareille somme en assignats aux dits frères en prélevant néanmoins une somme de 108 livres pour les journées et courses des gendarmes. Les autres effets également déposés au greffe seront remis aux dit WEGBECHER, à l’exception des armes qui resteront jusqu’à ce qu’il en soit autrement ordonné.

 

Lettre de civisme au crédit des deux frères WEGBECHER émise par le C. M. de Blodelsheim.

 

Le certificat qui atteste que les dits citoyens François Antoine et François Joseph WEGBECHER n’ont point été compris sur la liste des émigrés de ce département et que leurs biens n’ont pas été mis sous séquestre.

Celui de la commune de leur domicile constatant qu’ils résident dans la République depuis le 9 mai 1792 sans interruption jusqu’à ce jour.

Le conseil général arrête et déclare que le présent leur soit délivré pour certificat de civisme conformément aux lois du 30 janvier de la présente année.

 

Fait à la maison commune de Blodelsheim le 20 Fructidor de l’An 2 de la République Française une et indivisible démocratique.

 

Nous, président et membres du comité de surveillance de la commune de Blodelsheim, district de Colmar, département du Haut Rhin, avons reconnu et trouvé, après mûre délibération et du décret du 21 Messidor dernier, que les deux citoyens François Antoine et François Joseph WEGBECHER nés et domiciliés au dit Blodelsheim sont très nécessaire ici pour faire leur récolte et continuer l’exploitation de leur labourage et que non seulement leur intérêt particulier, mais encor le bien général exige leur présence ici, aux égard à la récolte considérable qu’ils ont à faire.

 

C’est pourquoi, nous membres du comité de surveillance du dit Blodelsheim demandons au comité révolutionnaire du district de Colmar la liberté des dits frères pour qu’ils puissent faire leur récolte.

Fait le 4 Thermidor de l’An 2 de la République Française une et indivisible.

 

Statuant sur la demande présentée par le comité de surveillance et des députés de la municipalité de Blodelsheim en réclamation des deux frères en question, ci-devant gardes du Tyran en arrestation à Colmar, vu les motifs de détention de ces deux citoyens desquels il résulte qu’il n’existe d’autres motifs de suspicion contre eux que ceux résultant de leur ci-devant qualité << Gardes du Corps du Roi >>

 

Après avoir pris l’avis des autorités constituées de Colmar sur les citoyens WEGBECHER frères, arrête que les citoyens WEGBECHER frères seront à l’instant remis en liberté, charge l’agent national du district de Colmar de l’exécution du présent arrêté.

Signé : FOUSSEDOIRE

 

Par la suite, au cours des années de la révolution française, très peu d’informations sur le devenir des frères WEGBECHER, vu qu’ils sont agriculteurs ils vaquaient surement à leur travail quotidien  dans leurs propriétés.

Un P. V. du conseil municipal daté du 16-7-1799 nous fait découvrir un état pour la constitution d’une compagnie de gardes nationales des hommes entre 16 et 60 ans nous transmet qu’un Johannes (Jean) WEGBECHER est enregistré.

 

Le registre des décès de l’état civil de Blodelsheim nous transmet le décès de François Antoine WEGBECHER le 5 février 1803 à Blodelsheim.

 

Un constat s’impose : lors du décès des époux Jean Jacques WEGBECHER et son épouse Catherine JEHL,

 

Tous les garçons des époux Jean-Jacques Wegbecher et Catherine Jehl sont restés célibataires !

 

les enfants concernés étaient donc célibataire, et d’après l’inventaire et partage après décès daté du 26 juin 1766, seul une fille était mariée. Une supposition, vu qu’aucun garçon n’avait conclu de mariage à Blodelsheim, la famille devait s’éteindre par manque de descendants, de mariages et d’héritiers. Ce qui avait comme suite la disparition de la famille dans notre localité.

 

Mais comme signalé sur les pages de cette famille, une branche << WEGBECHER >> de Blodelsheim s’est fixée dans le village de Habsheim dont la descendance était encore présente au cours du 20ème siècle…. !

 

L’épitaphe mortuaire de Jacques  WEGBECHER et de son épouse Catherine JEHL scellé dans le mur coté droit de la grande nef de l’église paroissiale de Blodelsheim nous fait découvrir que leurs 5 enfants célibataires  ont placé ce monument. D’après des  recherches dans le registre paroissial des mariages entre 1766  à 1792, aucun mariage WEGBECHER ne figure….

 

Mais il nous reste des doutes sur la suite de cette grande famille…..

 

 Qu’est-il advenu de leur importante propriété à Blodelsheim ?

 

Comme on pourra lire plus loin, en 1806 le maire SCHILLINGER signale au Préfet que François Joseph WEGBECHER a quitté la commune pour se fixer ailleurs. Que devinrent tous leurs biens ?

 

Au début du 19ème siècle, en 1810,  apparaissent à Blodelsheim des traces d’un propriétaire  Suisse, Jean Jacques ROSSENBURGER, banquier en retraite et son épouse Elisabeth RAPP. Ils sont propriétaires d’un grand domaine en notre localité mais sans précision.

 

Dans les années avant 1825 apparaissent de nouveaux propriétaires  Suisse, qui ont une importante propriété ici à Blodelsheim.

 

 D’après des recherches ils sont propriétaires d’environ 160 hectares de terrain cultivable, avec plusieurs propriétés bâties dans le village dont l’origine est pour le moment inconnue.

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Il ne peut s’agir que de gens aisés qui pouvaient se permettre l’acquisition d’une aussi importante propriété que seule la famille << WEGBECHER >> posséda dans notre localité de la plaine rhénane.

 

Mais aucun indice nous éclaire à ce sujet…. ( en 1987 )

 

Une dernière dame née « WEGBECHER » épouse de Louis ANTONY est décédée à Blodelsheim en 1854.

 

La famille  << WEGBECHER >> a vraiment écrit une grande page d’histoire de Blodelsheim (de 1665 à 1805) dont le souvenir a disparu.

Seul subsiste aujourd'hui le petit monument funéraire WEGBECHER (Epitaphe) scellé dans le mur coté droit de la nef de l’église paroissiale qui nous rappelle cette illustre famille de jadis à Blodelsheim.

Un document YouTube est également proposé sur les prévôts WEGBECHER, il est accessible via ce lien :

https://www.youtube.com/watch?v=08ymXaRgbR0&list=PLNVi6c0m-au-YUNIK15ymSwUgvK7KImGw&index=1

Cette dalle en marbre se trouve sur le mur du transept nord de l'église paroissiale. Elle rappelle les "Bienfaiteurs de l'église". Nombre des 13 enfants de cette famille réussirent des carrières remarquables, soit bancaire, militaire, politique et quatre filles furent religieuses.

Complétant les recherches de Émile Decker sur cette illustre famille Valentin ont peut dire qu'elle fut à Blodelsheim de 1837 à 1913.
Georges Benoit Valentin et son épouse Marie-Rose née Hodel eurent 13 enfants.
Un seul, Louis, est né à Blodelsheim en 1837. Les autres à Strasbourg où Georges Benoit fut avocat avant sa venue à Blodelsheim, où il fut donc percepteur des impôts et secrétaire de mairie.
Nous avons essayé d'en savoir plus sur cette famille nombreuse.
Les enfants ont tous passé les premières années de leur vie à Blodelsheim et ont eu une éducation largement au-dessus de la moyenne des enfants de cette époque comme l'a écrit Émile Decker.
A l'ère d'internet les sources de recherches sont plus accessibles et les contacts aussi. Cela permet d'en savoir plus sur la descendance de cette illustre famille.
Le NDBA (Nouveau Dictionnaire de Biographie Alsacienne) consacre plusieurs articles sur certains enfants Valentin, ainsi qu'à la succession Wenger-Valentin.
Les contacts pris avec la Congrégation de Notre-Dame de Sion, via la Maison généralice à Rome puis Paris nous a permis d'avoir les photos des trois soeurs religieuses.

Photo publiée avec l'autorisation de Madame Helena Rigaud archiviste de la congrégation de Notre-Dame de Sion à Paris avec l'aide de Soeur Marie-Lise de la Maison généralice de Rome et Monsieur Jean-Louis Engel archiviste de l'archevêché de Strasbourg.

Pour les ménologues les concernants, nous consulter.

Seul Marie Louis est né à Blodelsheim en 1837. Il fut banquier à Strasbourg dans une Alsace allemande. Décédé en 1917 il ne verra plus le retour de l'Alsace à la France dont il avait la nostalgie. Etudiant à Paris, il se souvint de ses voyages en diligeance, une fois l'an de Blodelsheim à Paris, ce qui prouve qu'il passa ses premières années à Blodelsheim auprès de ses parents.

Revenons à Marie Jules Valentin auquel fut dédicacé le maître-autel de l'église de Blodelsheim... nous avons trouvé son portrait et des informations le concernant dans la guerre 1870-71 où dans l'Armée de l'Est, il fut nommé colonel avec des fonctions de général lors des batailles de Franche-Comté et la défense de la Place de Belfort... en conflit avec des généraux, il fut replacé capitaine ! Il quitta l'armée en 1873.

Acte de décès de Marie Jules Valentin décédé à Vesoul en 1905.

Octavie Valentin

Elle fut la dernière de la lignée à Blodelsheim, elle tint une épicerie dans la maison Valentin que racheta  la famille Artzer.

Edmond et Maria ont trouvé trace de ce commerce dans la maison. Une plaque en fonte émaillée : "Octavie Valentin".
Cette dame estimée décéda à Blodelsheim en 1913 et fut inhumée dans la tombe de ses parents et ses frères Charles et Henri.

La tombe n'a pu être localisée au cimetière Saint-Blaise à Blodelsheim.

Détail de tenue de compte de décembre 1850.

Autres familles ?

 

En attente de traitement des familles MERIAN et MONTEYNARD de MONTELOY.

Thème pour lequel les archives de Émile Decker sont particulièrement précieuses !

Patrick Decker, Blodelsheim, mai 2021.

Travail de recherches en cours...

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