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Les saints patrons de la paroisse de Blodelsheim

Saint Blaise, saint patron de la paroisse catholique de Blodelsheim attesté depuis 1185

Saint Anicet, patron secondaire de la paroisse depuis 1846

Saint Éloi, saint patron de la communauté de paroisses de la Hardt depuis 2008

En 1999, l'association "Recherches Médiévales" sous la présidence de Guy Trendel fit des recherches sur l'histoire et les traditions autour du culte du populaire saint Blaise.
En Alsace, plus d'une vingtaine de paroisses sont placées sous le vocable de ce saint.
Pour une trentaine d'autres fut trouvé trace de son culte par le passé.

Voici ce qui fut relaté pour la paroisse Saint-Blaise de Blodelsheim.

A Blodelsheim, par le passé, ce fut un vrai jour de fête, on vint de près et parfois de fort loin se faire bénir la gorge. Jusqu’après la seconde guerre mondiale le jour de fête fut fixé au 3 février. Depuis, St Blaise est fêté le premier dimanche de février.

Fête patronale de saint Blaise en 1906 - ce fut une double-fête : le maitre-autel offert par la famille VALENTIN fut solennellement
consacré selon une liturgie rare et symbolique faite d'onction avec le Saint-Chrême, encensement, nappe et cierges déposés sur le nouvel autel et mise en place de relique(s) dans ou sous la pierre d'autel. (malheureusement tout ceci ne fut pas décrit par le curé de l'époque, l'abbé Florent Kauss.
Ci-dessous le texte original d'un Protokollbuch du début du XXème siècle de la paroisse.

🇫🇷 Fête de saint Blaise en février 1906
 
Fête patronale de saint Blaise : 440 communions
 
S’il vous plait, vous avez dès jeudi, largement la possibilité de faire la sainte confession, ne la repoussez pas à samedi.
Dimanche aura lieu la fête solennelle de notre saint patron : saint Blaise. 
Ce sera une double fête, car notre nouvel autel sera bénit en même temps.
A 7h30 première sainte messe ponctuée par la communion pour tous.
Après celle-ci il y aura une indulgence après avoir récité cinq Notre-Père et cinq Je-Vous-Salue-Marie.

Après la sainte messe il y aura la bénédiction des gorges surtout pour ceux qui sont empêchés de participer à la Grande Messe.
A 8h30 une autre messe aura lieu selon le même modèle.
A 9 heures les enfants sont conviés à l’église, leurs gorges seront bénies.
A 10 heures aura lieu la Grande Messe solennelle avec prédication, distribution de la sainte communion et bénédiction des gorges à l’issue de l’office, notamment pour les anciens et pour les gens venant de l’extérieur.

(traduction au plus juste possible)
 
 
 
🇩🇪 Sankt Blasius Fest - Februar 1906 
 
Patronsfest des Heiligen Blasius : 440 Kommunionen
 
Bitte Beachten, das es hinreichend Gelegenheit gibt zur hl. Beichte zu kommen, schon der Freitag benützen und nicht auf den Samstag morgen aufzuschieben.
Sonntag wird dann das Fest unseres Patrons sein, so das der Heilige Blasius feierlich geehrt wird. 
Es wird ein doppeltes Fest geben, weil unser neues Hochalter zu gleich geweiht wird.
Die erste Heilige Messe findet um 7 Uhr 30 statt ; nach der selben gibt es eine Generalkommunion ; nach derselben wird
es zur Gewinnung des Volkes ein Ablass durch 5 Vater Unser und 5 Ave Maria geben. 
Nach ende der Heiligen Messe findet die erste Halsweihe statt besonders für diejene, die dem Hochamte beizuwohnen verhindert sind.
8 Uhr 30 ist noch eine Heilige Messe und wird nach der selben der Hals ebenfalls geweiht.
9 Uhr sind die Schulkinder gebeten in die Kirche zu kommen um zur Halzweihe sich einzufinden.
10 Uhr ist dann das feierliche Hochamt mit Predigt, Ablass und Segen.
Das Hochaltar wird feierlich eingeweiht.
Zum Schluss wird es die Heilige Kommunion geben und der Hals Segen geben speziell an die ältere wird gedacht und die, die  von sonst kommen.

(Originaltext so gut wie möglich entziffert)

Aucune relique du saint ne se trouve à Blodelsheim, contrairement à Leimbach près de Thann une vita certifie que le chef (crâne) du saint qui est serti dans un calice en or se trouve en l'église paroissiale. Relique qui fut donnée à l'abbaye de l'Oelenberg à Reiningue par le seul pape alsacien de l'histoire : St Léon IX selon une vita d'époque.
Une autre tradition prétend même que le saint pape vint en personne apporter cette relique à Leimbach !

Ci-dessous vidéo réalisée en février 2022 sur la Tradition de St Blaise à Blodelsheim et à Leimbach.

Ci-contre statue primitive de St Blaise
à Blodelsheim.

Saint Blaise fait partie des 14 saints auxiliateurs de l'église catholique qu'on invoque particulièrement, pour que leur intercession auprès de Dieu ait plus d'efficacité, soit qu'ils passent pour plus accessibles aux prières, en particulier dans les situations d'urgence.

St Blaise 2022

La porte installée en mars 2020
fut bénie par le chanoine Hubert Schmitt, vicaire général de l'archevêché de Strasbourg.

 

2023 : fête de St Blaise le 12 février célébrée par le père Didier Karon, curé de la communauté de paroisses Saint-Éloi de la Hardt à partir de septembre 2022.

Les reliques de St Blaise et traditions en certains lieux à travers le monde...

Cliquer sur la note musicale pour le son.

La dévotion témoignée à saint Blaise à Bettendorf et un parallèle avec la dévotion de saint Blaise à Blodelsheim ?

L'étonnante histoire de saint Blaise à Bettendorf, dans le Sundgau, à travers le récit d'un historien local paru dans l'annuaire de la Société d'histoire du Sundgau de 1999 proposé par Marc Glotz, vice-président de cette Société d'histoire.


A Bettendorf il est question de deux miracles attribués à saint Blaise, d'abord patron secondaire qui devint alors la patron principal de la paroisse.

Tout aussi étonnant, la paroisse obtint des reliques de saint Blaise en 1901-1902 de la part du sacriste du Vatican, à une époque où les reliques ne furent plus guère attribuées, nous voyons ci-dessous les intervenants pour l'obtention des dites reliques de saint Blaise !

La paroisse de Bettendorf eut dans son histoire, deux curés originaire de Munchhouse : l'abbé François Joseph Reymann et l'abbé Alphonse Thuet d'Ottmarsheim, ce furent deux curés, hors du commun, le premier un artiste-peintre et le second un historien et généalogiste.

Ces reliques de saint Blaise sont-elles encore proposées à dévotion
annuellement, le jour de la fête du saint patron à Bettendorf ? 
En 1980, Monsieur Auguste Bitsch écrivait :
"...le baiser des reliques du saint patron a été supprimé par mesure d'hygiène". 

Les reliques de saint Blaise se trouvent dans un reliquaire qui fait partie du trésor de la paroisse.

L'abbé Alphonse Thuet écrivit deux ouvrages, un sur l'histoire des familles THUET et l'autre sur la chronique de Bettendorf qui est une mine de savoir sur l'histoire du Sundgau mais aussi et surtout sur les familles et la paroisse de Bettendorf.

Saint Eloi de la Hardt

En 2008 fut créée la communauté de paroisses Saint-Eloi de la Hardt, elle englobe les paroisses de Fessenheim (où réside le desservant), Hirtzfelden, Munchhouse, Roggenhouse, Rumersheim-le-Haut et Blodelsheim... elle s'est mise sous la protection de saint Éloi qui fut le saint patron de la petite église de Hammerstatt, village puis hameau disparu entre Rumersheim-le-Haut et Blodelsheim en 1796.

En 2014 Monsieur André Seiler d'Ensisheim sculpta une statue de St Éloi pour l'église de Blodelsheim, il en fit don à la paroisse.

Reliques de saint Éloi en la cathédrale de Noyon dans l'Oise dans les Hauts-de-France

Pour connaitre ce saint, de nombreux sites internet permettent d'en savoir sur lui.

La chaine KTO a proposé un remarquable documentaire sur saint Éloi en 2022, en voici le lien :


https://www.youtube.com/watch?v=DtXdWbQpktg

Voici un autre lien proposé vers le site Gallica et le tome XIV des "Petits Bollandistes belges" qui sont la référence dans ce type de savoir :

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k307444/texteBrut

Sainte Odile, sainte patronne d'Alsace - une année jubilaire en 2020... elle fut reportée en 2021 à cause de la pandémie

En l'année 2021 l'archidiocèse de Strasbourg fêta particulièrement sainte Odile, la sainte patronne de l'Alsace. Dans toutes les églises catholiques fut déroulé une toile sous forme d'effigie, grandeur nature, de la sainte. Initialement cette année jubilaire aurait dû avoir lieu en 2020 pour se souvenir des 1300 ans de la mort de la sainte dame, mais pour des raisons de pandémie du coronavirus elle fut décalée d'un an.

Voici cette toile proposée aux paroisses d'Alsace par l'archevêché de Strasbourg.

Exposée en 2020 et 2021 à l'entrée du chœur de l'église de Blodelsheim, elle fut remisée depuis.

En 2021 une relique de la sainte sillonna l'Alsace, allant d'église en école, passant par des Ehpad et des hôpitaux.

L'almanach du diocèse de Strasbourg s'appelle depuis des lustres "Almanach Sainte-Odile" dédié à la sainte patronne d'Alsace.
En 2022, trois pages lui furent consacrées.

Le 7 août 2022, dans les DNA (Dernières Nouvelles d'Alsace) il fut question du chef de sainte Odile, dont on sait qu'il ne se trouve pas au Mont-Sainte-Odile, pourrait-il se trouver en Italie ?

Saint Anicet, patron secondaire de la paroisse, saint des catacombes, fut fêté tous les ans les lundis de Pentecôte de 1846 à 1965.

Les reliques de ce saint martyr des catacombes furent attribuées à la paroisse de Blodelsheim et au curé de Blodelsheim, l'abbé Joseph Philippi en 1846 pour son action en faveur des "Missions Badoises" organisées dans les années 1840.
L'abbé Philippi a pu obtenir ces reliques par l'entremise d'un diplomate pour la cour de Bavière, le chevalier Jean-François d'Orly qui fut en poste au Piémont-Sardaigne au début du XIXe siècle et qui fut un ami du pape Grégoire XVI. Une fois retraité, il se retira à Kientzheim près de Kaysersberg, ville natale de Philippi. Ce chevalier d'Olry, fut présent aux "Missions Badoises" de Blodelsheim.

Pour obtenir ces reliques, d'après la biographie de l'abbé Philippi, puis des recherches effectuées entre 2007 et 2012 il y eut un intermédiaire, le cardinal Gabriele Ferretti et le signataire de l'authentique joins aux reliques fut Monsignor sagrista, évêque de Porphyre Giuseppe Maria Castellani.

Son portrait ne semble pas avoir été fait.

Détail d'une lithographie de la cour pontificale
en 1850, Monsignor Sagrista Giuseppe Maria Castellani est
représenté entouré d'autres dignitaires.

Ci-contre, en-tête d'un "authentique", signé par ce Fr. Joseph M. Castellani, qui fut de l'Ordre des Augustins et évêque de Porphyre et Monsignor Sagrista qui dirigea la Chapelle pontificale.  

Situation de la catacombe St Hermes à Rome...

Ci-dessous le procès verbal de la translation des reliques de St Anicet le 1er juin 1846.

Le 1er juin 1846, jour de la translation des reliques de St Anicet à Blodelsheim, le pape Grégoire XVI décéda au Vatican.

C'est dans un coffret de ce type que les reliques de saint Anicet
furent adressées à la paroisse de Blodelsheim en mai 1846. Coffret scellé par les sceaux du Vatican. Le coffret originel n'a malheureusement pas été conservé à Blodelsheim.
Source : Gérard van Haeperen, Wavre, Belgique.

Ce fut donc Giuseppe Maria Castellani, Mgr sacriste de 1839 à 1854 qui attribua les reliques de saint Anicet au chevalier Jean François d'Orly qui fut des hôtes de marque comme précisé ci-haut.

Un portrait de Mgr Castellani (1798-1854) d'origine Corse, préfet de la Cour pontificale qui signa l'authentique pour St Anicet  ne put être trouvé. Ce haut-prélat repose en l'église de Saint-Louis-des-français à Rome.

Nicolas Schir et Jean Népomucène Doffner, Vicaires généraux du Diocèse de Strasbourg authentifièrent les reliques romaines. 

Comment les reliques furent-elles présentées ?

Elles ne furent pas visibles, elles furent insérées dans un corps fait de carton-pâte.
La tête, les mains, avant-bras et mollets réalisés en cire par des religieuses spécialisées dans ce savoir-faire au XIXe siècle.
Saint Anicet fut présenté sous forme de "prélat-évêque" des premiers Temps de l'Église de Rome coiffé d'une mitre et une crosse apposée à ses côtés et une épée symbolisant son martyre.
Ce fut donc une présentation à la mode romaine.
Ci-dessous un dessin de Jean-Marie Jost, illustrateur de Blodelsheim, réalisé selon des témoins qui se rappellent cette oeuvre d'art. 
De la châsse primitive, seul son encadrement, l'épée (replacée dans la châsse de 2012) et la crosse furent conservés.
Les reliques, elles, bien indignement remisées.

Il est à peu près certain que ce corps en cire (tête et visage, mains et avant-bras, pieds) le corps en carton-pâte), la cape furent réalisés par le maitre-cirier romain : Agostino Campo Donico. Ensemble livré avec le coffret scellé contenant les reliques et la dalle en marbre qui scella le loculus dans la catacombe Saint-Hermès.
Oeuvre livrée avec les soucis d'acheminement de l'époque !

En l'église Saint-Pantaléon de Gueberschwihr, se trouve une sainte des catacombes : Ste Charitine, ses reliques sont insérées dans un corps en cire suggérant son martyre qui fut réalisé par un maitre-cirier romain, sans doute Agostino Campodonico.
Une fresque peinte dans la partie ouest du choeur de l'église est également dédiée à la sainte des catacombes.

 

À Septfontaines dans le Doubs se trouve une autre sainte des catacombes : Ste Victoire que la paroisse obtint en 1838, sainte présentée sous forme de corps en cire également qui fut réalisé à Rome.Par recoupement il semble évident que le corps en cire suggérant St Anicet fut bel et bien réalisé à Rome aussi.

A Marboz dans le Doubs se trouve Ste Urbaine depuis 1842, dont la châsse disparu dans les années 1960, la sainte fut réhabilitée au début des années 2010.

Il existe bien d'autres exemples de ce type en France, dont les reliques sont déposées dans un corps en cire réalisé à Rome, tels :
St Ixille à Montlieu-la-Garde (Charente) dont voici, un lien :


http://nicolebertin.blogspot.com/2020/10/de-rome-jusquau-petit-seminaire-de.html

Ou celui de St Agapie à Pignan (Aude) dont voici un lien :

https://paroissestmartinduvignogoul.catholique.fr/spip.php?article221

Corps en cire ?

Dans l'ouvrage : "Reliques modernes" de 2009 voici ci-dessous comment furent
analysés ces corps en cire par Philippe Boutry, Pierre Antoine Fabre et Dominique Julia éminents connaisseurs de l'EHESS Paris.

Pour revenir à Blodelsheim, la paroisse possède également plusieurs tableaux phylactères de ce type qui manifestement datent de l'arrivée des reliques de St Anicet à Blodelsheim en 1846. Ce sont de véritables oeuvres d'art.

Ces tableaux furent-ils réalisés à Rome par la maison Campodonico ou furent-ils réalisés par des religieuses d'un couvent alsacien ? 
Voici un lien qui rend compte de la virtuosité de religieuses suisses des XVIIIe et XIXe siècles qui présente la "Klosterarbeit" de ces nonnes :


https://blog.nationalmuseum.ch/fr/2022/08/la-virtuosite-de-lartisanat-conventuel/

Dévotions témoignées à St Anicet à Blodelsheim du début du XXe siècle jusqu'en 1965

Ci-dessous des extraits d'un Protokollbuch du XXe siècle qui rend compte des Lundis de Pentecôte où fut fêté le patron secondaire de la paroisse de Blodelsheim.
Les curés Florent Kauss (de 1904 à 1945) et Paul Maercklen (de 1945 à 1952) le notifièrent.
Même lors des années de guerres, ce saint patron secondaire fut vénéré.
De 1953 à 1958, le curé Marcel Thomas (de 1952 à 1965) précisa les ecclésiastiques invités pour célébrer les offices ou firent les prédications.

Voici quelques extraits de ce Protokollbuch de la paroisse...

Gebraucht machen zu wollen zum Heile 
Morgen ist dann das Jahr Fest des Hl. Märtyrer Anicetus und
zweiter Patrons der Pfarrei. Wer diesen Nachmittag nicht kommen
kann, hat Gelegenheit zur Beichten morgen von 6 Uhr ab.
Um 7 Uhr 30 ist eine Heilige Messe,

nach welcher die General kommunion stattfinden wird.
Um 10 Uhr fängt der Hauptgottesdienst an mit
feierlicher Prozession bei günstiger Witterung.
Nach der Prozession Festpredigt und feierliches Hochamt.

...chers paroissiens nous sommes à disposition pour la confession. Je suis dans l'espérance que les paroissiens, n'omettrons pas cela et saisiront l'opportunité de se confesser. En soirée à 19h30 rosaire.
Demain lundi de Pâques à 9h30 débutera l'office solennel de la sainte messe, prédication,  distribution de la communion. L'après-midi 14h30 : procession solennelle puis vêpres. Le soir 18h45 : rosaire.

Dimanche 31 mai 1914
Pentecôte
avant la messe solennelle prières pour les défunts
après les vêpres et le rosaire du mois de mai prières selon intentions
19h : rosaire
 
Lundi 1er juin 1914
Fête de saint Anicet, notre patron secondaire qui sera célébrée solennellement.
6h : distribution de la communion, de cette façon les enfants de Dieu peuvent se répartir pour recevoir le Saint-Sacrement
9h45 : messe solennelle
 précédée de la procession
14h30 : vêpres

Durant la Seconde Guerre mondiale les fêtes religieuses eurent lieu malgré tout, ainsi la fête de Pentecôte du 13 juin 1943.
Au programme :
13h15 : catéchisme pour les enfants
14 h : Vêpres solennelle avec recueillement et bénédiction
20h : rosaire
après les vêpres il y aura possibilité de se confesser et ainsi se préparer pour la sainte communion au jour de fête du saint patron secondaire qui aura autant de solennité que celle du saint patron principal. Jusqu'à 18h quatre curés extérieurs seront à disposition des paroissiens.

Lundi de Pentecôte :
Fête de saint Anicet, patron secondaire de la paroisse.
6h15 : première distribution de la communion
7h : première messe
l'après-midi : procession solennelle

En 1945 le Curé-doyen d'Ensisheim
fut l'abbé Augustin Moltès.

L'accueil de l'abbé Maercklen se fit donc lundi de Pentecôte 21 mai 1945 et non en juillet 1945, plusieurs curés furent présents, le curé de Nambsheim : abbé Paul Schlosser († 1954),  le curé de Rumersheim-le-Haut : Laurent Zind, le curé de Balgau : Léon Roth ?, et le curé de Fessenheim : Florent Lang.

Le 24 mai 1953 l'abbé Fernand Haegeli alors vicaire de la paroisse Saint-Joseph de Mulhouse célébra l'office du lundi de Pentecôte dédié à St Anicet. De 1956 à 1966 il fut curé de Chalampé où il dessina de superbes fresques en l'église de ce village.

A la lecture de cet extrait d'un Protokollbuch de la paroisse en 1953 la fête dédiée à St Anicet avait encore une certaine importance car l'abbé Marcel Thomas, curé de Blodelsheim fit encore venir deux confrères abbés : 
- l'abbé Fernand Haegeli, vicaire à Mulhouse pour célébrer l'office. il fut curé de Chalampé de 1956 à 1966.
- l'abbé Paul Ringeisen, professeur au collège de Zillisheim pour dire l'homélie.

Dire que sous l'abbé Marcel Thomas les autels latéraux intérieurs furent sorti de l'église en 1959 mais les châsses du Saint-Sépulcre et de St Anicet encore conservées avant leur destruction définitive quelques années plus tard !
Curieusement, à ce jour, nous n'avons pas trouvé de compte-rendu de réunion du conseil de fabrique qui évoque quoi que ce soit quant à leur destruction, encore moins la justification. Au milieu des années 1960 après le Concile Vatican II, par contre, ce fut la règle ordonnée par le chanoine Ringue de l'évêché de Strasbourg "grand ordonnateur" de ces destructions (il fallut faire place nette et se débarrasser des vieilleries et statues et centrer les églises sur les choeurs et Dieu seul) dans certaines paroisses comme à Blodelsheim ou Rumersheim-le-Haut on obtempéra sans broncher... à Balgau et Fessenheim, non, où tout le mobilier ancien financé par les humbles paroissiens sur des décennies resta en place.

La société de musique fut partie prenante des fêtes religieuses de la paroisse, ainsi en 1953.
Manuscrit d'Emile Decker réécrit d'un registre de la dite société.

"Souvenir de Nambsheim" marche typique des sociétés de musique de l'époque... folklore et piété populaire liés.

Elle fut jouée lundi de Pentecôte, 8 juin 1953 à l'issue de la procession dédiée à St Anicet.

Souvenir-de-Nambsheim
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6 et 7 juin 1954 : fête de la Pentecôte.
Lundi l'office fut encore dédié à St Anicet, office célébré par le chanoine honoraire de la cathédrale de Strasbourg Jules Wetzel.
Il fut d'abord curé de Richwiller puis Curé-doyen de Marckolsheim de 1920 à 1953.
Le prédicateur de l'office du lundi de Pentecôte fut le Curé-doyen Oscar Bohn de Neuf-Brisach.

Fête de Pentecôte 1957. Lundi de Pentecôte célébré en présence des abbés d'Ensisheim et de Rumersheim-le-Haut.

Jadis, pour une fête paroissiale, il fut d'usage que le curé local invite un confrère à concélébrer un office, ainsi en 1957 et 1961 où l'abbé Marcel Thomas invita l'abbé Paul Baumann, curé de Rumersheim-le-Haut, pour le Hochàmt du lundi de Pentecôte. Ce fut là un signe que cette fête avait encore un certain renom.

Contrairement aux recherches initiales qui donnaient à penser que la dernière fête dédiée à St Anicet eut lieu en 1958 un petit registre paroissial nous apprend que le curé Marcel Thomas a maintenu cette fête jusqu'au lundi de Pentecôte 1965. 
Les autels latéraux intérieurs ont certes disparus fin 1958, mais les châsses du Saint-Sépulcre et de St Anicet restèrent en l'église de Blodelsheim posées sur des sortes de tréteaux ou supports, comme le montre certaines photos du début des années 1960.

Pour lundi de Pentecôte, 18 mai 1959, furent invités par l'abbé Marcel Thomas, le curé cantonal d'Ensisheim : Robert Morand qui célébra l'office et l'abbé François Schmidt, curé de Beblenheim qui fut le prédicateur.

En automne 1965 arriva l'abbé Joseph Miesch à Blodelsheim. Le concile Vatican II venait de s'achever et c'en était fini avec ces traditions. 
L'abbé Miesch fut un post-conciliaire qui a agit selon les nouvelles préconisations. Il fut alors question d'épurer les églises.
A Blodelsheim Joseph Miesch vendit tout ce que posséda la paroisse ou presque, le fit-il avec l'aval du conseil de fabrique ?
Toujours est-il qu'on ne trouve aucun compte-rendu de conseil de fabrique du temps de la présence de ce curé.
Sans doute que dès son arrivée, il fit le ménage à commencer par détruire les châsses du Saint-Sépulcre et de St Anicet !

Reliques de saints des catacombes ?

Nous avons demandé avis à une sommité française sur la question : Monsieur Philippe Boutry qui fut directeur de l'Ecole Française de Rome et président de l'université Paris 1-Panthéon-Sorbonne de mai 2012 à mai 2016.

Ci-dessous un lien pour en savoir plus sur cet érudit hors du commun :

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https://fr.wikipedia.org/wiki/Philippe_Boutry


Voici ce qu'il nous a écrit en 2007 sur les reliques des saints des catacombes et de celles de St Anicet de Blodelsheim en particulier.

​

Je viens de prendre connaissance de votre message, que j’ai lu avec un grand intérêt car les reliques encore en place de « saints des catacombes » sont assez rares aujourd’hui en France; et, même si les archéologues ont démontré que ce sont essentiellement les corps de chrétiens de la première communauté romaine qui ont été exportés aux quatre coins de l’univers catholique du XVIIe au XIXe siècle sous la dénomination de « martyrs », elles n’en méritent pas moins, à mon sens, attention et piété. Elles demeurent d’ailleurs conservées et honorées dans plusieurs églises de France dont je pourrais vous donner une petite liste.

 

J’ai retrouvé dans mes notes trace de celui qui vous intéresse. Il figure dans le registre de "Monsignor Sagrista" (le sacristain du pape, évêque de Porphyre), conservé au département des manuscrits de la Bibliothèque Vaticane, à la cote Vat. Lat. 14462 et intitulé Regestum Sacristie Pontificie Ubi notantur Sacra Corpora SS.mum Martyrum ex Sacris Coemeteris extract[orum] variis Ecclesiis et Personis concessa Ab anno 1742 usque ad annum 1763. Sequitur Regestum supradictum a die 25 Januarii 1764 usque ad annum 1847 die 31 decembris, 102ff. On trouve à la date du 22 août 1844 (ff.7v.) la mention suivante : « Anicletus, nomine proprio, Priscilla, 5 dec. 1843 » (ce qui signifie « saint de nom propre », c’est-à-dire dont le nom est attesté par une inscription, généralement jointe à la relique), extrait de la catacombe de Priscille (au nord de Rome, sur la via Salaria nuova, celle-là même dont avait été extrait le corps de sainte Philomène en 1802) le 5 décembre 1843, soit plus de six mois avant la donation et un an et demi avant la translation, ce qui n’est pas surprenant, compte tenu de la distance et de la « sage lenteur » des autorités religieuses du temps. Quant au bénéficiaire de la relique, il est indiqué comme « don Philippi », curé de Blodelsheim « in Allemana provincia » (c’est-à-dire en Alsace), pour être placée dans une église de son choix. Ni le cardinal Gabriele Ferretti, préfet de la congrégation des Indulgences et très saintes reliques, ni le chevalier d’Olry ne sont mentionnés sur le registre.

 

Il serait important, sur un plan archéologique, de confronter ces données avec l’inscription authentique du loculus (tombeau) si, comme il est d’usage, elle a été jointe au corps saint, et surtout avec « l’authentique » de la relique, un document d’authentification vérifiant les données et autorisant le culte public, signé par l’évêque ou son représentant lors de la translation dans l’église paroissiale. Sur un plan historique, il faudrait également voir si la « translation » a donné lieu à une cérémonie, comme c’est souvent le cas, si une fête a été fixée en l’honneur d’Anicet, si le prénom a été donné dans la paroisse, si existent des mentions de culte, de procession, de pèlerinage, etc. Sur un plan artistique enfin, la question de la présentation matérielle du corps saint est également importante : l’usage français classique était de les présenter dans une simple cassette en bois ; l’usage romain (souvent adopté en France dans le second tiers du XIXe siècle) était d’habiller le corps (ou du moins les parties visibles) d’une effigie en cire et d’un vêtement « à l’antique », avec la palme du martyre ; l’usage suisse à l’époque baroque a donné de grandioses présentations du saint sous la forme de statues-reliques en or ou en argent.

 

Voilà ce que je puis vous dire ; je ne crois guère qu’on puisse aller plus loin à partir des archives romaines (mais davantage sans doute à partir des archives paroissiales ou diocésaines). En tout cas, votre Anicet est très vraisemblablement le corps d’un chrétien de la première communauté romaine enseveli dans les Catacombes et honoré au XIXe siècle comme martyr. Quant à l’Alsace, elle a connu alors peu de translations, sans doute à cause des critiques protestantes contre le culte des reliques, encore très vives au XIXe siècle ; votre abbé Philippi, par-delà ses relations et sa piété romaine, me paraît en effet un personnage assez exceptionnel. Il faudrait voir si l’on en trouve mention (je ne la possède malheureusement pas) dans la thèse de René Epp, Le mouvement ultramontain dans l’Eglise catholique en Alsace au XIXe siècle (1802-1870), Lille, SRT, 1975, 2 volumes ; par contre, il n’est pas présent (j’ai pu le vérifier ce matin) dans la thèse de Claude Muller, Dieu est catholique et alsacien. La vitalité du diocèse de Strasbourg au XIXe siècle (1802-1914, Lille, SRT et Société d’Histoire de l’Église d’Alsace, 1987, 2 volumes. Mais vous en savez sans doute beaucoup plus que moi à son sujet !

 

Avec l’expression de mes sentiments cordialement dévoués,

 

Philippe Boutry

Professeur d’histoire contemporaine à l’université de Paris Panthéon-Sorbonne

Directeur d’études à l’Ecole des hautes études en sciences sociales

75010 Paris

​

Pour en savoir plus sur ces saints des catacombes voici un lien vers l'étude détaillée fait par Monsieur Boutry en 1979 :

​

https://www.persee.fr/doc/mefr_0223-5110_1979_num_91_2_2519

St Anicet fut officiellement déclaré patron secondaire de la paroisse par l'évêché de Strasbourg... dans les années 1965 ses reliques furent remisées bien indignement et tombèrent dans l'oubli... jusqu'à leur réhabilitation.
Un soir de janvier 2005, vinrent de Belgique : Gérard van Haeperen, oblat bénédictin et son ami Yves-Paul Muret s'enquérir des reliques de St Anicet qu'ils ne trouvèrent pas dans l'église. Furent appelés par le père Léonard, résidant au presbytère, Emile Decker, historien local et le sacristain Henri Goetz, celui-ci sortit les reliques de l'autel des desservants, déposées bien indignement. Elles furent réhabilitées en 2011-12 grâce à la volonté de rares personnes sensibilisées par ces reliques et les conseils de Gérard van Haeperen avec lequel Patrick Decker, président du conseil de fabrique d'alors, prit et resta en contact plusieurs années. Il fallut 5 ans pour faire aboutir ce voeu pieux. Grâce à des bénévoles de Blodelsheim mais aussi d'autres lieux, il fut réaffecté un autel, réalisés deux châsses (la seconde pour une statue du Christ au Sépulcre) deux reliquaires (le second pour 13 autres reliques) un gisant sculpté suggérant le corps martyr de St Anicet, une pierre sculptée et bien d'autres préparations annexes.
Le 17 juin 2012, lors d'une belle fête paroissiale, les dites reliques du saint patron secondaire furent reconfirmées et bénies par Mgr Christian Kratz, évêque auxiliaire de l'archevêché de Strasbourg, qui vint à Blodelsheim avec plaisir, invité qu'il fut, par le curé Armand Martz.

L'authentique joins aux reliques en 1846 a disparu. Pour combler ce vide, contact a été pris avec la Bibliothèque Apostolique Vaticane. Le directeur de l'époque : Dottore Massimo Ceresa a retrouvé dans le registre des sacristes du pape, l'extrait qui acte les reliques de St Anicet pour "Don Philippi", curé de Blodelsheim, cela fut inespéré. Cet extrait du registre fit foi et a valeur "d'authentique".

Un nouveau gisant suggérant St Anicet en rappel de l'ancien tout en évitant les anachronismes ?

Nous avons suivi les conseils d'une personne avertie : Monsieur Joachim Bouflet, historien et enseignant, consultant  auprès des postulateurs pour la cause des saints auprès du Vatican, spécialiste mondialement reconnu pour les phénomènes mystiques.

Voici comment il voyait le nouveau gisant :

"Il me semble que, pour nourrir la piété populaire, la meilleure solution serait la première (reconstituer un "corps" renfermant les reliques, placé dans une châsse vitrée). 
Saint Anicet fut un martyr... et il serait mort vers 305 (sous Dioclétien). La légende en fait un diacre, ce qui n'est pas assuré. Il me semble que le mieux serait de l'habiller simplement d'une longue tunique blanche (couleur des martyrs dans l'Eglise primitive), pieds nus, avec l'étole diaconale rouge en biais et une palme dans la main. Cela a l'avantage d'éviter les anachronismes. 
Il serait opportun de garder une petite partie des reliques dans un reliquaire susceptible d'être porté en procession. 
J'espère avoir su répondre à vos interrogations."
Cordialement
Joachim Bouflet

Nous l'avons suivi au mieux en plaçant une chasuble rouge (offerte par Gérard van Haeperen) à la place d'une étole et une croix dans une main à la place d'une palme.

La dalle en marbre avec l'inscription S. ANICETUS est d'origine romaine issue de la catacombe Saint-Hermes et non Sainte-Priscille
les archéologues romains des XIXe et XXe siècles l'ont enregistrée dans leurs registres.

Echange de mail daté de janvier 2012 avec Danilo Mazzoleni, archéologue, de l'Institut Pontifical d'Archéologie Chrétienne de Rome

Olof Brandt, m'a transféré votre mail, en qualité de professeur d'épigraphie chrétienne de l'Institut. L'inscription S. ANICETVS (la lettre S est évidemment une addition moderne) est publiée dans le huitième (n° 23335) et de nouveau dans le dixième volume (n° 27006) des "Inscriptiones Christianae Urbis Romae septimo saeculo antiquiores" (= ICUR), respectivement par le père Antonio Ferrua et par le collègue Carlo Carletti. Elle provient de la catacombe de « Bassilla », ou de St. Hermès, sur la via Salaria vetus et non pas de Priscilla et elle était encore dans ce cimetière en 1843, comme vous pouvez le lire dans le commentaire des ICUR, que vous trouverez ci-joint. D'autre part, les documents hagiographiques et les itinéraires du Moyen Âge ne mentionnent pas le nom de Anicetus entre les martyrs de la catacombe, comme on peut le constater aussi pour d'autres martyrs (présumés) tirés par les galeries des catacombes romaines au XVIIe et au XVIIIe siècles. En tout cas, votre dalle doit être d'origine romaine et on pourrait proposer une datation entre la moitié ou la deuxième moitié du IIIe et la première moitié du IVe siècle. Elle scella le loculus de ANICETUS, qui pouvait être un garçon ou un homme petit (vous spécifiez que sa longueur est de 1,50 m environ).
J'espère avoir donné réponse à vos questions.
Veuillez agréer mes salutations les plus distinguées.
Danilo Mazzoleni

C'est grâce à Gérard van Haeperen, Oblat bénédictin de Wavre en Belgique, qui vint un soir de janvier 2005, s’enquérir de ces reliques en l'église de Blodelsheim... qu'il ne trouva pas, que l'histoire se remit en marche. Quelques années plus tard, elles furent remises en valeur par l'entremise de bénévoles et d'artisans-bienfaiteurs qui n'habitent pas Blodelsheim et des Blodelsheimois qui eurent la volonté de rendre service. Les reliques furent remises dans un gisant sculpté placé dans une châsse comme elles le furent jadis de 1846 à 1965 ~. Ceci en rappel et en souvenir de l'histoire paroissiale et par respect pour ce que représentent ces reliques. Des personnes autorisées dirent : "Elles méritent pour le moins, attention et respect" !
Cette réhabilitation put avoir lieu grâce au Curé-doyen Armand Martz et à la sollicitude de Mgr Christian Kratz, évêque auxiliaire de l'archevêché de Strasbourg, qui vint bénir ces reliques le 17 juin 2012. A cette occasion, les amis Badois de Grißheim furent associés à cette fête.
Furent solennellement bénit également : le Saint-Sépulcre du Christ placé dans une autre châsse, le nouvel autel des desservants, la croix des missions restaurée au cimetière Saint-Blaise.
Un "Espace Joseph Philippi" entre l'église et le presbytère fut également inauguré, le tout en présence de nombreuses personnes.





Sans les recherches d'Émile Decker, cette réhabilitation n'aurait jamais eu lieu, car le curé Philippi, les "Missions Badoises" et les reliques de St Anicet étaient tombés dans l'oubli de la communauté paroissiale à la fin des années 1990.

Voici deux petites vidéos proposées sur les jours de fête de saint Anicet.

La première, celle du 17 avril 2020 :

La deuxième, celle du 17 avril 2021 :

Et ci-dessous, l'acte authentique préparé par Gérard van Haeperen en 2012 qui fut signé par Mgr Christian  Kratz, évêque auxiliaire de l'archevêché de Strasbourg pour les dites reliques ressorties de l'oubli. 

Le 17 juin 2012 à l'occasion d'une fête paroissiale hors du commun, les reliquaires furent scellés par de la cire et cachetés par le sceau de l'archevêché de Strasbourg par Gérard van Haeperen, cérémoniaire du jour sous les yeux de Mgr Christian Kratz, évêque auxiliaire de l'archevêché de Strasbourg.

Gérard van Haeperen, vint à Blodelsheim plusieurs fois
et sympathisa avec Emile Decker et des membres de la paroisse Saint-Blaise de Blodelsheim.
Gérard décéda le 27 septembre 2022, cela mis fin à une belle histoire partagée.

Pour garder mémoire de la fête célébrée le 17 juin 2012, une vidéo est proposée sur la chaîne :
Histoire de Blodelsheim YouTube, en voici le lien :


https://www.youtube.com/watch?v=G4IHzBZJgJQ

les reliques de saint Anicet font partie d'une cohorte de reliques qui furent donc extraites des catacombes romaines, beaucoup d'entres elles sont encore exposées dans nombre d'églises et sanctuaires de par le monde, Gérard van Haeperen alla, autant que possible, les découvrir. Il proposa certains d'entre-eux sur un site internet, malheureusement la mort de Gérard mis fin à cette initiative. Cependant ce site est toujours accessible.

Voici le lien vers ce site :


https://sites.google.com/view/reliquesetmartyrs

L'énigme d'autres reliques, celles d'un certain saint Théodore !

Dans le cadre des contacts pris avec la Bibliothèque Apostolique Vaticane dans les années 2011 et 2012 nous avons fait venir des copies du registre des sacristes de La Chapelle pontificale que nous avions, avec Gérard van Heaperen, soigneusement scruté...et quelle ne fut pas notre surprise, Blodelsheim apparait deux fois en obtenant les reliques d'un autre saint des catacombes : Saint Théodore. Incroyable, des centaines de paroisses et autres sanctuaires de par le monde apparaissent dans ces documents, pour l'Alsace, de très rares paroisses sont clairement lisibles, force est de reconnaitre que certaines pages sont indéchiffrables et le registre lacunaire. Apparait cependant, le célèbre prédicateur de la cathédrale de Strasbourg du XIXe siècle : l'abbé Muhe qui obtint les reliques d'un St Concionator pour la cathédrale. La paroisse de Blodelsheim est donc citée deux fois pour St Anicet... et pour ce St Théodore.

A Blodelsheim St Théodore est inconnu, il ne figure sur aucun document ou registre de la paroisse, et de mémoire d'homme, jamais personne n'en a entendu parler.

Voici ci-dessous un détail du registre des sacristes où "Blodelsheim" est lisible mais dont on ne saura jamais plus. Ces reliques resteront donc à jamais une énigme.

Pour en savoir plus, nous proposons ci-dessous les deux mémoires rédigés en 2010 et 2013

N.B. Toutes les pages n'ont pas été numérisées, car certaines furent reprises ci-haut pour résumer le propos.

Mémoire II proposé après la réhabilitation

N.B. idem que pour le mémoire I, certaines pages n'ont pas été numérisées car furent reprises au début de ce thème.

Depuis 2012 pratiquement tous les ans, le 17 avril, la châsse de saint Anicet est éclairée à Blodelsheim.
Herr Norbert Selz natif de Grißheim qui habite Müllheim a offert un cierge à l'intention de saint Anicet.

Le 18 juin 2016 les paroissiens et la chorale de Blodelsheim furent invités par la paroisse Sankt-Michael de Grißheim où fut fait mémoire des 170 ans de la translation des reliques de saint Anicet à Blodelsheim.

A l'issue de l'office, il fut chanté un Pilgerlied (cantique des pèlerins) proposé par Herr Norbert Selz dont voici les notes et un enregistrement fait ce jour-là.

Pilgerlied
00:00 / 03:08

C'est Henri Ruh, organiste de Blodelsheim qui fut à l'orgue de Grißheim le 18 juin 2016.

A Grißheim, en 2021, 2022 et 2023 un office du soir fut dédié à saint Anicet et à des personnes défuntes des deux villages qui militèrent pour les liens d'amitiés entre les deux villages de part et d'autre du Rhin. Ces humbles initiatives sont le fait d'une poignée de personnes sensibilisées par l'histoire de saint Anicet, trait-d'union paroissial entre Grißheim et Blodelsheim, plusieurs décennies durant. Les deux Guerres mondiales mettant un terme à cette piété populaire où se cotoyèrent Badois et Alsaciens. Ce pan d'histoire oublié fut ravivé en 2012.

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